Le tragique de l'être
Auteur / Autrice : | Fabienne Ankaoua |
Direction : | Christian Hoffmann |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Recherches en psychanalyse |
Date : | Soutenance en 2007 |
Etablissement(s) : | Paris 7 |
Mots clés
Résumé
La notion de tragique a toujours appartenu au champ grec, avec les tragédies d'Eschyle, Sophocle et Euripide, dérivant des traditions poétiques et religieuses de la Grèce ancienne. Dans « l'éthique de la psychanalyse », Lacan, poursuivant les recherches de Freud, explore le champ de l'éthique, embrassant l'espace défriche par les terrains philosophiques et ontologiques. Son séminaire, centre sur la figure d'Antigone, interroge l'action humaine en corrélation avec la notion de désir, conduisant le héros tragique à se réaliser par le truchement d'une action tragique. Cette problématique est étendue à l'univers biblique, avec la figure du premier roi d'Israël, Shaûl, afin de souligner l'éthique et le tragique de la nature humaine. Les principes éthiques et esthétiques sont interrogés au travers de l'esthétique tragique. Lacan met l'accent sur la primauté du langage dans le tragique de la nature humaine, avec la réception des tables de la loi. Depuis lors, le langage structurerait nos désirs : le langage engendrerait l'ordre symbolique. Nous devenons alors des êtres humains, la loi faisant de nous des « parle-être », des êtres parlants. Freud nous a appris que derrière la pulsion de vie, existe la pulsion de mort. Ce désir inconscient de mourir, conduit à retrouver un état de calme, de non existence. Cette thématique, développée par Lacan autour d'Antigone, puis de Shaûl, suit les perspectives freudiennes d'au-delà du principe de plaisir. Cependant, nous ajoutons quelques concepts empruntes au philosophe Levinas. Celui-ci revendique une responsabilité éthique envers l'autre, suggérant le « face a face » comme axe de « l'expérience éthique ».