Un ''ennemi du dedans '' : Nicolas Calas face à André Breton (1937-1947)
Auteur / Autrice : | Dimitrios Kravvaris |
Direction : | Éric Marty |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littérature comparée |
Date : | Soutenance en 2007 |
Etablissement(s) : | Paris 7 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Nicolas Calas (Lausanne, 1907 - New York, 1988) grandit à Athènes où il publie ses premiers poèmes et articles au début des années trente. Ses poèmes sont influencés par le futurisme russe et ses articles prônent la révolution sociale ainsi que l'art « utile ». En 1937, Nicolas Calas se déclare ouvertement partisan du mouvement surréaliste, en le qualifiant de « romantisme sans mysticisme ». En 1938, il adhère au mouvement surréaliste, en publiant un essai en français, intitulé Foyers d'Incendie. Dans le Prière d'insérer pour Foyers d'Incendie, André Breton affirme que Nicolas Calas a donné une « réponse inspirée » et « décisive » à « toutes les questions qui se sont posées à nous depuis vingt ans ». Toutefois, cet essai relève d'un paradoxe : Même s'il est publié sous l'égide d'André Breton, il fait entendre une voix discordante au sein du groupe surréaliste. La raison en est que Nicolas Calas n'est pas disposé à défendre le « modèle purement intérieur » requis auparavant par André Breton. Dans les années quarante, Nicolas Calas reprochera à André Breton d'accorder une importance démesurée à l'écriture automatique et de négliger Je champ de la conscience. Il est donc permis de soutenir que l'engagement de Nicolas Calas aux côtés d'André Breton n'aboutira jamais à une véritable adhésion du premier au surréalisme. La confrontation des oeuvres de ces deux écrivains nous permet en outre d'essayer de répondre à des questions qui concernent la véritable visée du surréalisme : Ce mouvement est-il réellement attaché au monde des phénomènes ? Le surréalisme opère-t-il une ouverture à l'altérité ? Réussit-il à concilier action politique et expérience esthétique ?