Thèse soutenue

Etude anatomique et métabolique des projections des ganglions de la base sur le thalamus et le tronc cérébral à l'état normal et parkinsonien

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Auteur / Autrice : Anne-Sophie Rolland
Direction : Chantal François
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Neurosciences
Date : Soutenance en 2007
Etablissement(s) : Paris 5

Résumé

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Si le lien entre perte de neurones dopaminergiques et symptômes parkinsoniens est une évidence, la cascade des événements physiopathologiques produite par la dénervation dopaminergique est loin d'être élucidée. L'objectif de ce travail était d'analyser les conséquences d'une dénervation dopaminergique sur deux structures cibles des ganglions de la base : le thalamus et le tronc cérébral, selon deux axes : (1) confirmer les modifications d'activité des neurones de la masse latérale du thalamus recevant des voies de sortie des ganglions de la base et du cervelet sur deux modèles animaux rendus parkinsoniens, puis analyser les conséquences d'une lésion bilatérale du noyau subthalamique et d'un traitement L-dopa sur l'activité de ces neurones, (2) identifier au plan anatomique les voies dopaminergiques et non dopaminergiques en provenance de la substance noire sur le tronc cérébral, puis étudier la dégénérescence de l'innervation dopaminergique du tronc cérébral à l'état parkinsonien. Nous avons montré, à l'échelle cellulaire, des modifications d'activité électrophysiologique ainsi qu'une baisse significative d'activité métabolique des neurones thalamiques à l'état parkinsonien. Cette activité métabolique redevenait normale après traitement chirurgical. Après avoir déterminé, chez le singe, l'importance des projections descendantes de la substance noire pars reticulata sur le tronc cérébral, et notamment sur des régions contrôlant posture et locomotion, nous avons observé que l'innervation dopaminergique directe du tronc cérébral était altérée à l'état parkinsonien. L'ensemble de ce travail a contribué à une meilleure compréhension des modifications fonctionnelles qui surviennent au niveau du thalamus au cours de la maladie de Parkinson, et à reconsidérer le rôle du cervelet dans cette pathologie. De plus, nos résultats soulignent le rôle possible des ganglions de la base dans le contrôle - de fonctions exercées par le tronc cérébral, sans passer par le relais thalamo-cortica