Etudes cliniques et moléculaires de lésions osseuses régressives
Auteur / Autrice : | Agnès Kamoun-Goldrat |
Direction : | Arnold Munnich |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Odontologie |
Date : | Soutenance en 2007 |
Etablissement(s) : | Paris 5 |
Mots clés
Résumé
Nous avons étudié 3 situations cliniques avec lésions osseuses à caractère régressif. La première est une ostéogenèse imparfaite (01) particulière dans une famille aec 3 boucles de consanguinité: le père et le fils ont été atteints de lésions osseuses au cours de l’enfance avec une régression des signes cliniques avant l’âge de 6 ans. Nous avons pu éliminer l’existence d’une mutation dans les chaînes du collagène I. Puis nous nous sommes intéressés aux modèles animaux d’Ol et surtout â ceux créant des syndromes ressemblant à l’Ol : certains des gènes impliqués dans ces derniers nous ont paru être des gènes candidats potentiels. Nous axons ainsi éliminé l’implication de 3 de ces gènes. [ne étude génétique de recherche d’homozgotie pour cette maladie au caractère apparemment autosomique récessif a été entreprise, à la fois par «tour du gènome » et par étude de marqueurs localisés dans les zones «homozgotie. Le gène muté pour cette forme particulière «01 est localisé dans la région I 1q23. 3 à I 1q24. I. Région contenant 18 gènes. La deuxième situation est celle de la maladie de Caffey. Caractérisée par l’apparition axant l’âge de 3 ans de tuméfactions douloureuses avec épaississements osseux sous-jacents. Ces lésions disparaissent spontanément ou sous l’influence «un traitement par indométhacine. Une mutation hétérozygote de COLlAI a été reconnue comme responsable de cette maladie en 2005. Alors que la forme prénatale léthale avait été exclue du cadre des collagénopathies. Nous axons montré que la mutation pouvait être absente de la forme post-natale. Et au contraire être présente dans un cas de forme prénatale léthale. L’implication «une mutation «un gène autre que celui de la chaîne al du collagène I est donc à envisager. Les bisphosphonates sont des inhibiteurs de la fonction ostéoclastique. A ce titre ces produits sont utilisés dans le traitement des 01. Nous nous sommes intéressés à leur effet sur l’éruption dentaire et avons démontré que l’inhibition de la fonction des ostéoclastes provoquait un retard «éruption dentaire (en moyenne 1. 67 ans) chez les sujets traités, analogue à celui observé chez le rat soumis à ces mêmes traitements. La modification du métabolisme osseux provoquée par les bisphosphonates présente un caractère réversible à l’arrêt du traitement.