Thèse soutenue

Principes mathématiques de philosophie politique

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Auteur / Autrice : Henri Hedde d'Entremont
Direction : Claude Polin
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Philosophie
Date : Soutenance en 2007
Etablissement(s) : Paris 4

Résumé

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Quel rapport intrinsèque existe-t-il entre mathématiques et politique ? Hors des liens de pure logistique, tout semble séparer, sinon même radicalement opposer, a priori, la politique - art suprême de gouverner les sociétés - et les mathématiques, science exacte qui régit l’ordre et la quantité. Ces deux sommets de l’esprit humain semblent aux antipodes l’un de l’autre avec, d’un côté, la volonté politique de l’homme et de l’autre le déterminisme mathématique du nombre. Compte tenu de la distance séparant, a priori, l’homme et le nombre, la volonté et le déterminisme, quel rapport essentiel - quel langage commun - peut-il exister entre la politique et les mathématiques ? Alors que les sources traitant séparément des mathématiques et de la politique sont innombrables, il n’existe aucun traité, aucune thèse, aucune référence notable, mettant systématiquement en face à face direct ces deux piliers de la modernité. Ce silence des sources étonne d’autant plus que la célèbre apostrophe de Galilée aura bientôt quatre siècles : « Le livre de Nature est écrit en langage mathématique sans l’usage duquel nul ne saurait comprendre un seul mot ». Pourquoi n’en serait-il pas de même en politique ? Toute la question est donc de savoir s’il est possible de soutenir la thèse que « Le livre de la science politique est, lui aussi, écrit en langage mathématique sans l’usage duquel nul ne saurait comprendre un seul mot ». Auquel cas - toute théorie politique étant, à la fois, une théorie de l’homme, une théorie du langage et une théorie de l’histoire -, comment imaginer que les enjeux suspendus à cette problématique puissent ne pas être à la mesure de l’universalité des mathématiques ?