Le désenchantement des instrumentistes d’orchestre symphonique en France au début du XXIème siècle : histoire d’une domination : de l’interaction entre les représentations endogènes et exogènes de ces instrumentistes et les représentations sociales qu’ils induisent
Auteur / Autrice : | Pauline Adenot |
Direction : | Anne-Marie Green |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Musicologie |
Date : | Soutenance en 2007 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Mots clés
Résumé
Le monde de la musique dite sérieuse est emprunt d’une idéologie du don et de la prédestination qui fait de ses acteurs des individus à part dans nos sociétés occidentales contemporaines, et qui les soumet à la lumière de la reconnaissance sociale lorsqu’ils parviennent au sommet du champ musical. Les instrumentistes d’orchestre symphonique, objets de cette recherche, participent de cet univers et subissent en tant que tels une contradiction profonde qui se révèle dans leur désenchantement professionnel : appartenant de plein droit pendant leurs études, notamment lorsqu’ils entrent au Conservatoire National Supérieur de Musique, au pôle dominant du monde de la musique dite sérieuse avec toutes les qualités d’exception que cela suppose, ils sont déclassés dans le monde de la musique et dans le monde social dès lors qu’ils entrent dans un orchestre, puisqu’ils ne correspondent plus à la définition de l’artiste tel qu’il est conçu par la société. L’image de ce que doit être un artiste est ainsi à rechercher dans l’histoire de la société occidentale chrétienne, dans ses rapports de domination entre la musique et les instrumentistes et les différents pouvoirs qui se sont succédés.