Les marqueurs de structuration de la conversation en anglais spontané contemporain : les cas de well et you know
Auteur / Autrice : | Barbara Le Lan |
Direction : | Pierre Cotte |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Linguistique anglaise |
Date : | Soutenance en 2007 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Mots clés
Résumé
Cette recherche souhaite contribuer à prouver (ou plutôt à reconnaître) l’existence d’une grammaire de l’anglais spontané, et ce en dépit du chaos apparent des conversations quotidiennes, chaos qui dissuade le grammairien de s’aventurer au-delà des frontières de l’exemple préfabriqué. L’ensemble de ce travail participe à cette vaste entreprise en proposant une étude approfondie de deux items qui agissent comme de véritables « exhausteurs de spontanéité », voire d’authenticité pour un non anglophone, et ce dans n’importe quel énoncé, qu’il soit écrit ou émis : well et you know. Tous deux font partie de la catégorie controversée des « marqueurs du discours ». Parce que la plupart des linguistes leur accordent deux grandes raisons d’être (la structuration d’une énonciation en temps réel et la régulation des rapports interpersonnels), décision a été prise d’adopter dans ce travail le double cadre théorique suivant : celui de Guillaume, théoricien français du temps en linguistique, et celui du dialogisme bakhtinien. Le choix de ces deux mouvances théoriques, l’étude d’un corpus de conversations authentiques où la plupart des locuteurs, britanniques, ont été enregistrés à leur insu (le London-Lund Corpus of Spoken English, 1959-1975), ainsi que l’exploration sémantique des mots well et know à partir d’une étude des définitions de The Oxford English Dictionary, ont permis de mieux comprendre la manière dont les énonciateurs natifs utilisent ces deux marqueurs : comme des déictiques métalinguistiques qui contiennent en puissance et signalent l’existence d’une unité de sens qu’ils souhaitent communiquer à leur énonciataire au moment précis où ils prononcent well et you know.