L'imaginaire des Pays-Bas dans la littérature française du XIXè siècle
Auteur / Autrice : | Kim Andringa |
Direction : | Pierre Brunel |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littérature comparée |
Date : | Soutenance en 2007 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Mots clés
Résumé
L’imaginaire des Pays-Bas se rapproche d’un agrégat mythoïde. Le corpus véhicule une imagerie superficielle et pittoresque, construite autour de sources touristiques, picturales et historiques. Les conventions du tourisme en renforcent le caractère stéréotypé et anachronique. L’anachronisme caractérise aussi les images empruntées aux tableaux de l’école hollandaise et à quelques historiens de l’art. Le réalisme est surtout apprécié lorsqu’il est mêlé de poésie, comme chez Rembrandt qui révèle la frontière entre réel et rêve. L’Histoire fournit aux auteurs des épisodes héroïques ou dramatiques et des légendes traduisant le caractère national ou la lutte contre les eaux. À l’aube du 20 siècle, l’imaginaire des Pays-Bas devient plus introspectif. Les changements sociétaux et surtout l’industrialisation remettent en cause la place de l’homme. Nous avons soumis trois groupes d’images à une analyse symbolique. D’abord celui des habitations miniaturisées, exprimant un désir d’intimité et de refuge hors du temps non satisfait. Le second se rattache à la peinture qui devient miroir. Ces images frontières d’un espace inaccessible expriment le même désir déçu. Les images marines véhiculent à la fois des idées progressistes et la peur du machinisme. L’illusion du fantastique et de la fantasmagorie permet de surmonter les échecs rencontrés par les figures de l’intimité. À l’industrialisation, aux changements de la société moderne, au tourisme de masse aussi, l’auteur va opposer son expérience imaginaire du monde et à travers sa description, il va donner une image sur-référentielle révélatrice de ses rêves et désirs.