Thèse soutenue

La christologie des anciennes anaphores arméniennes

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Auteur / Autrice : Gohar Haroutiounian
Direction : Pierre MaravalJean-Pierre Mahé
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire des religions et anthropologie religieuse
Date : Soutenance en 2007
Etablissement(s) : Paris 4

Résumé

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Consacrée à l’étude christologique des anciennes anaphores arméniennes, ce travail regroupe cinq documents : l’ancienne anaphore arménienne de Basile, l’anaphore d’Athanase d’Alexandrie, l’anaphore de Grégoire le Théologien, l’anaphore de Sahak et l’anaphore de Cyrille d’Alexandrie. Il est constitué de deux parties principales. La première, consacrée à l’étude des sources, fournit l’édition critique des anaphores de Grégoire, de Sahak et de Cyrille, ainsi que la traduction française de l’intégralité des cinq anaphores. La seconde partie, consacrée à l’étude de leur christologie, met en lumière la spécificité de la pensée christologique arménienne en confrontant leurs terminologies et leurs problématiques christologiques à celles des sources liturgiques, patristiques et dogmatiques d’origines grecque, arménienne et syriaque. De cette étude, il ressort que la christologie des anaphores arméniennes a connu une élaboration progressive entre le Ve et le Xe siècle, évolution qu’il est possible de scinder en trois étapes. Une première période, cappadocienne et cyrillienne, antérieure aux échanges arméno-syriaques du milieu du VIe siècle, transparaît dans la christologie de l’anaphore de Basile. Entre le milieu du VIe et la fin du VIIIe siècle, ce fut une nouvelle étape de franchie, d’inspiration syriaque, comme en témoignent les anaphores de Grégoire, Sahak et Cyrille. Enfin, une dernière période fut inaugurée par la pensée christologique de Yovhannēs Awjnec‘i, opérant une synthèse des christologies cappadocienne, cyrilienne et syriaque, ce dont témoigne l’anaphore d’Athanase. Cette évolution rend nécessaire de ne plus considérer la christologie arménienne comme une réalité statique et homogène, mais dynamique. De tels éclaircissements sur l’héritage christologique de l’Eglise d’Arménie ne peuvent que lui ouvrir de nouvelles perspectives.