Thèse soutenue

Du pauvre blanc au «poor white trash» dans le roman américain et son arrière-plan depuis 1920

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Auteur / Autrice : Sylvie Laurent
Direction : Pierre-Yves Pétillon
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Littérature américaine
Date : Soutenance en 2007
Etablissement(s) : Paris 4
Jury : Président / Présidente : Jacques Pothier
Examinateurs / Examinatrices : Michel Bandry, Monica Michlin, François Weil

Résumé

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Le « poor white trash » est celui que chacun connaît aux Etats-Unis mais dont il est convenu de taire le nom. Objet de stigmatisation sociale, symbolisant la dégradation physique, la vilénie morale et l’infamie historique, il est aussi un hybride racial, à la marge de la « normalité blanche ». L’extravagance de ce misérable -de sa langue, de ses manières et de son corps- doit être tenue à l’écart, à juste distance afin d’être spatialement reléguée, mais aussi de demeurer à portée de regard. Ce travail étudie la construction littéraire de ce personnage à travers les œuvres de Sherwood Anderson, Erskine Caldwell, Harper Lee, Breece DJ Pancake, Russell Banks, Dorothy Allison et les chansons du rappeur Eminem. A la lumière des textes de ces auteurs, et dans une perspective pluridisciplinaire, nous tentons d’observer les métamorphoses et les permanences de l’écriture d’un personnage ambigu, à la fois mythe littéraire et social, et tabou linguistique dont l’existence dépend exclusivement de l’œil qui l’envisage.