Peintures antiques romaines et faussaires : sources et techniques
Auteur / Autrice : | Delphine Morana Burlot |
Direction : | François Baratte |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Archéologie |
Date : | Soutenance en 2007 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Mariette De Vos, Daniela Gallo, Nathalie de Chaisemartin, Hélène Eristov |
Résumé
Dès leur découverte au XVIIe siècle, les peintures antiques ont suscité la fabrication de faux. Les premières publications sur les peintures antiques se firent simultanément à la diffusion des copies en couleur et l’ouvrage de G. P. Bellori et de P. S. Bartoli sur les peintures du tombeau des Nasonii connut un grand succès dans toute l’Europe. Au XVIIIe siècle, les fouilles entreprises par le roi de Naples à Herculanum mirent au jour un grand nombre de peintures et suscitèrent la curiosité des voyageurs européens. Or, l’accès au site était limité et la diffusion des découvertes interdite. Cependant des fragments provenant de ce site étaient en vente clandestinement à Rome. Il apparut rapidement qu’il s’agissait de contrefaçons, réalisées par Giuseppe Guerra, l’artiste qui prétendait les restaurer. Après la découverte de la supercherie, l’affaire fut relatée par Caylus, Winckelmann et le père Piaggio. Les théoriciens qui s’intéressaient à la peinture antique tentèrent de retrouver la technique de l’encaustique, oubliée des artistes modernes. Ces recherches eurent pour conséquence l’emploi de la cire dans les matériaux utilisés pour la restauration des peintures antiques. L’étude de la technologie des faux permet de comprendre le contexte dans lequel évoluait le faussaire : en effet, celui-ci adapte son discours et sa technique au goût de ses contemporains, le but étant de rendre son oeuvre attrayante et … authentique. La connaissance des truchements du faussaire, ainsi que des analyses scientifiques permettent de détecter plus sûrement les faux.