L’architecture théâtrale et son décor en France 1910-1940 : du rêve antique à la modernité lumineuse
Auteur / Autrice : | Kuniko Abé |
Direction : | Bruno Foucart |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire de l'art et archéologie |
Date : | Soutenance en 2007 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
L’architecture théâtrale française de 1910 à 1940 présente une évolution formelle importante : renonçant à l’esthétique éclectique, elle se régénère sur le plan idéologique, structurel et esthétique, grâce au mouvement de retour aux principes de l’Antiquité. Le théâtre devient un haut lieu d’expérimentation de l’organisation spatiale, de l’optique, de l’acoustique ou de l’éclairage. Le théâtre des Champs-Elysées, oeuvre d’avant-garde de 1913, s’impose comme un pur modèle en béton armé. Si le « classicisme structurel » d’Auguste Perret quête la « noble simplicité » intemporelle dans une parfaite adaptation de l’organe à sa fonction, la poétique de l’illusion de Charles Siclis établit un parcours initiatique, dans une architecture lumineuse, dynamique et émotionnelle. De la salle ronde hiérarchisée à la salle trapézoïdale du théâtre du palais de Chaillot en 1937, la plupart des « salles Art déco » sont richement décorées malgré un parti pris de dépouillement architectural. Formant une unité esthétique caractéristique de l’époque, ces théâtres demeurent un type de théâtre–palais où les protagonistes des arts décoratifs s’y rencontrent munis d’un langage néo-classique « vivant ».