Les origines mythiques du Futurisme : F.T. Marinetti poète symboliste français
Auteur / Autrice : | Tatiana Cescutti |
Direction : | François Livi |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littérature et culture italienne |
Date : | Soutenance en 2007 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Mots clés
Résumé
L’anti-passéisme radical est le mot d’ordre essentiel du Futurisme. Marinetti en prône le concept dans le Manifeste publié dans Le Figaro du 20 février 1909 et l’applique à la lettre lorsqu’il renie en 1911 ses « maîtres symbolistes » (Baudelaire, Verlaine, Mallarmé). Mais en est-il vraiment ainsi ? Une lecture de la poésie en langue française de Marinetti, composée avant 1909 (La Conquête des Étoiles, Destruction, La Ville Charnelle), montre que la doctrine futuriste s’édifie « par rapport » aux auteurs du passé, fût-il récent puisqu’il s’agit du Symbolisme et post-Symbolisme français et de la poésie italienne de l'époque (principalement D’Annunzio et Pascoli). La présente étude s’attache à retracer ce parcours qui se déploie comme une série de « réécritures » ou de métamorphoses successives, déterminées par la mort du modèle antérieur et sa conversion en une oeuvre personnelle inédite. La mise à jour de cette incessante dynamique de mort et de régénérescence permet d’appréhender le Futurisme dans sa dimension «mythique » fondamentale qui constitue à notre avis le véritable acte de naissance du mouvement dont le Manifeste aura pour fonction de théoriser les principes.