Thèse soutenue

Entre devoir de préservation et désir d'innovation, la peinture tibétaine en quête de sa propre modernité (fin années 1980 jusqu'à 2005)

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Auteur / Autrice : Nathalie Bousquet-Gyatso
Direction : Édith Parlier-RenaultHeather Stoddard
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire de l'art
Date : Soutenance en 2007
Etablissement(s) : Paris 4

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Le Tibet contemporain est la rencontre d’un héritage millénaire et de la modernité via la Chine et l’Occident. La peinture reflète diversement ces mutations , diversité due à l’existence d’une diaspora depuis 1959. Panorama de la peinture tibétaine faite des années 1980 à 2005 dans l’exil et dans la Région Autonome du Tibet, c’est à un voyage entre l’Europe, l’Australie et l’Asie que cette enquête convie dans un premier temps. Nous avons cherché, par la suite, à comprendre si une unité d’attitude et/ou d’esthétique pouvait se lire , unité où pourrait s’esquisser le visage du Tibet d’aujourd’hui. Deux attitudes se dégagent : celle de ceux pour qui la peinture a pour mission d’ancrer une culture bafouée. Ceux-là se sentent investis d’un devoir de mémoire. Et celle de ceux pour qui il serait impropre de parler des changements apportés à la « tradition tibétaine » uniquement en termes de distorsion. Ils acceptent, eux, les bouleversements comme un processus naturel inscrit dans la formation de toute identité. Cette peinture tibétaine qui veut s’inscrire dans la contemporanéité n’est pas un renoncement à ses racines. Bien plutôt, elle montre par ses choix comment le Tibétain peut s’affirmer tout en s’ouvrant à l’Autre. Evolution n’est pas trahison. Et en dépit des divergences, un même esprit rassemble ces peintres sous la bannière de l’image narrative et de la figure emblématique du Bouddha.