Les êtres animés dans les décors de stuc du royaume d'Ayuthayā
Auteur / Autrice : | Valérie Zaleski |
Direction : | Flora Blanchon |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire de l'art |
Date : | Soutenance en 2006 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Résumé
Un rappel des données utiles (échanges entre Ayuthayā et ses voisins, conclusions des historiens d’art et informations brutes livrées par les sources sur les wat) précède une description critique du décor des wat, mais aussi des vestiges à la lisière géographique ou historique du royaume, relevant des styles de Lopburī (mais restaurés après), d’Ū Thōng, de Thonburī, ou du Lān Nā. L’étude des êtres animés (Buddha, thevadā et créatures mineures de la mythologie : nāga, makara, hamsa, garuda. . . ), compliquée par le manque de données sur le bouddhisme et l’iconographie, les mutilations, la fragilité du matériau et sa facilité de facture, autorisant superposition de couches et de styles, combine typologie et situation des figures et s’appesantit sur celles non encore étudiées. Elle reflète bien l’intégration des traditions khmère, cinghalaise, de Sukhōthaï et du Lān Nā, mêlées au substrat môn, et manifeste l’importance de la cosmologie décrite par le Traïphūm, matérialisée sur les sanctuaires par les thēphanom. Tant certaines images du Buddha que celles de divinités dénotent de liens avec le Lān Nā, mais les images du Buddha au bras ramené contre la poitrine, figurées jusqu’à la fin du XVIIe siècle, auraient perpétué un trait iconographique ancien, antérieur à l’établissement de l’orthodoxie cinghalaise et refléteraient l’importance, soulignée par les études philologiques, du môn en Asie du Sud-est pré-cinghalaise. Le problème des décors attribués tantôt au XVIIe siècle ou au XVIIIe siècle, touchant les wat Laï, Phāï Lōm, Chulāmanī, Nakhorn Kōsā, Tawet, Chœng Thā ou Thammiarāt, a aussi été abordé, de même que la tendance à la désincarnation ou « végétalisation » des figures.