Politiques de la parole : le Parlement de Paris au XVIe siècle
Auteur / Autrice : | Marie Houllemare |
Direction : | Denis Crouzet |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire moderne et contemporaine |
Date : | Soutenance en 2006 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Résumé
Au XVIe siècle, le parlement de Paris, principale cour souveraine du royaume, a des attributions variées, à la fois législatives et judiciaires. Chargée d’enregistrer les édits royaux, elle peut présenter des remontrances au roi. En tant que tribunal de dernier ressort, elle est aussi un modèle de jurisprudence reconnu dans tout le royaume. Son indépendance et son efficacité suscitent l’admiration, mais, à partir de François Ier, les rois cherchent à limiter son autorité tout en développant d’autres institutions. Comment les gens de justice parviennent-ils à maintenir, voire à renforcer, la légitimité du parlement, alors même que son rôle dans l’État semble se réduire, à cause de l’essor de l’administration royale ? L’étude des différents types de discours prononcés au parlement par le roi, les magistrats ou les avocats révèle que l’autorité de la cour souveraine est construite par le dialogue entre ces différents acteurs. Ils mettent en oeuvre des modèles politiques variés : le parlement est tour à tour considéré comme un sénat, comme un théâtre, comme un temple de justice ou encore comme un forum. À partir de ces multiples représentations, il apparaît que le parlement, dont l’activité vise au maintien de la concorde sociale, participe activement de la mise en scène rituelle de l’État moderne.