Auteur / Autrice : | Marie-Noëlle Vincendeau |
Direction : | Sylvain Menant |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littérature du XVIIIe siècle |
Date : | Soutenance en 2007 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Mots clés
Résumé
Conscient de la désaffection de son lectorat qui lui reproche l’épuisement de son inspiration, Crébillon publie en 1768 Les Lettres de la Duchesse : revendiquer ouvertement comme « modèles » La Princesse de Clèves et sa première monodie, les Lettres de la Marquise, montre sa volonté de se démarquer de l’esthétique romanesque mise en vogue par Richardson et Rousseau. L’originalité toute relative de la poétique de ce roman épistolaire consiste à faire de la matière des lettres les seuls « événements » du roman, à estomper les topoï du roman libertin, à faire exister le libertinage seulement par les mots. Distancié et volontiers critique, le regard de Crébillon sur l’aristocratie et ses comportements libertins se double d’une réflexion sur la notion de vertu, sur les évolutions de l’idéologie sociale et témoigne, contre toute attente, des expériences et déceptions personnelles.