Harry Potter : récit d’apprentissage et quête initiatique
Auteur / Autrice : | Daphné Pleindoux-Legrand |
Direction : | François Gallix |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Études anglophones |
Date : | Soutenance en 2007 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Résumé
Phénomène d’édition sans précédent dès la parution de son volet liminaire en 1997, le roman en sept épisodes de l’auteur britannique J. K. Rowling est profondément ancré dans un riche substrat littéraire, et, comme nombres d’ouvrages de jeunesse, s’inscrit notamment dans la tradition des contes merveilleux. Dans Harry Potter, l’auteur aborde une thématique récurrente dans la littérature d’enfance, avec pour thème central la quête existentielle : le roman fait en effet le récit de l’évolution et la maturation de son jeune héros éponyme (âgé de onze ans au début du récit, Harry vieillit d’une année à chaque épisode), chaque nouvel épisode représentant une étape transitoire dans le cheminement existentiel du personnage principal, étape durant laquelle il doit faire face à de nombreuses épreuves et rites initiatiques essentiels à sa progression. Dans le premier livre, le postulat de départ est clairement établi : il s’agit du Connais- toi toi-même socratique, une invitation à la quête et à la découverte de soi. Harry Potter peut ainsi se définir comme un roman d’apprentissage dans lequel le héros s’engage dans une quête existentielle et initiatique. L’objectif de cette recherche est donc d’analyser ce roman en tant qu’instrument dans la construction identitaire du lecteur, avec le héros comme vecteur de cette transformation. En d’autres termes, je tente d’expliquer dans quelle mesure Harry Potter participe d’une littérature d’initiation et de montrer sa spécificité, d’étudier les tenants et les aboutissants de cet apprentissage, et d’apprécier son impact sur le lecteur du XXI° siècle. Il sera ainsi intéressant de voir comment l’auteur se sert des différents genres littéraires -dont le merveilleux -pour mettre en oeuvre son projet, mais également d’examiner le phénomène du double lectorat à la lumière de cette analyse. La thèse s’articule donc autour de trois axes thématiques : dans la première partie, j’identifie et je délimite la tradition littéraire dans laquelle s’inscrit Harry Potter, et je donne une définition formelle du roman. La deuxième partie est centrée sur la quête identitaire et existentielle qui fonde le roman. Enfin, la troisième partie est consacrée à la réception et l’impact inattendus du roman, un succès qui abolit les frontières linguistiques, culturelles et générationnelles.