La cohérence de l'hylémorphisme : problèmes d’ontologie soulevés par la conception aristotélicienne de l’âme
Auteur / Autrice : | Jorge Mittelmann |
Direction : | Jonathan Barnes |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire de la philosophie. Philosophie antique |
Date : | Soutenance en 2007 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Résumé
Cette étude examine les tensions que l’énoncé aristotélicien de l’âme introduit dans les catégories fondamentales de la philosophie naturelle, contrariant l’expectative d’un transfert littéral de ces catégories à l’éclairage du rapport entre corps et âme. L’analyse standard du composé en matière et forme est ébranlée par l’irruption d’un substrat animé per se, lequel est censé avoir, en même temps, la vie « en puissance ». Cette difficulté suscite l’examen des articulations compromises, et demande l’introduction de quelques aménagements, dans le but de sauver la cohérence globale de l’entreprise définitionnelle. L’exposé des ennuis que soulève le projet général d’énoncer les composés sensibles est suivi d’une hypothèse interprétative, concernant le statut ontologique devant être accordé à chacun des deux termes du lien hylémorphique. De ce fait, la distinction catégorielle entre fonction et objet est mise au service d’un éclairage rétrospectif du binôme forme–matière, dans le but d’exploiter certains parallélismes remarquables. Un examen des diverses façons d’« avoir la vie en puissance » complète cette étude, qui conclut à une analogie entre la potentialité problématique du corps, et le rapport ambigu que le sang entretient à sa chaleur naturelle, dans le traité sur les Parties des Animaux.