Voir le seuil : les visages de la disparition
Auteur / Autrice : | Julien Milly |
Direction : | Murielle Gagnebin |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Études cinématographiques et audiovisuelles |
Date : | Soutenance en 2007 |
Etablissement(s) : | Paris 3 |
Résumé
Comment voir le seuil ? Comment lui découvrir une plasticité tant il échappe, par définition, à toute limite, à toute certitude ? Lieu d’où émane une puissance de métamorphoses, le seuil ouvre l’image au déséquilibre et au vertige, créant une aire significative au regard d’une économie et des formes et du sens. La recherche met en évidence les différentes identités de l’entre (artistiques, esthétiques, dramatiques, etc. ), chacune en appelant à une dialectique qui relie aussi bien la présence à l’absence, la figure à la défiguration, que l’apparition à la disparition. Sont saisies, en conséquence, des organisations spécifiques de l’intermédiaire : d’une topographie du non lieu ou du hors lieu aux temporalités de l’entre, et jusqu’aux phénomènes d’identités seuil –et cela à travers des champs artistiques variés : de la peinture (Vermeer, La Tour, Rembrandt, Music, Velickovic) à la poésie (Bonnefoy, Jabès), de la photographie (Alain Fleischer, Jeff Wall) aux installations (Christian Boltanski) et au cinéma (Bergman, Antonioni, Sokurov, Rohmer, Haneke, Claire Denis). Des écritures filmiques contemporaines (Kiarostami, Lars von Trier, Wong Kar-Wai) précisent les caractéristiques actuelles d’une écriture du seuil, toujours attachée à une crise de l’identitaire et à un effondrement du visage. Perçu comme un « lieu » à part entière, le seuil dévoile ainsi sept fonctions, de même qu’il devient un outil heuristique pour penser l’image.