Le discours métalinguistique de la classe de lecture : comment des enseignants de cours préparatoire et leurs élèves qui apprennent à lire parlent du langage
Auteur / Autrice : | Corinne Gomila |
Direction : | Sonia Branca-Rosoff |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences du langage |
Date : | Soutenance en 2007 |
Etablissement(s) : | Paris 3 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Cette thèse s’appuie sur un important corpus d’enregistrements réalisés dans dix classes de cours préparatoire. Elle concerne les pratiques métalinguistiques développées par des enseignantes et leurs élèves au cours d’activités d’apprentissage de la lecture, et précisément lors de la lecture de textes suivis. Les échanges entre ces institutrices et les apprentis lecteurs peuvent porter sur les aspects graphophonologiques, lexicaux, morphosyntaxiques et textuels. Trois types de fonctionnements ont été dégagés pour chacun de ces niveaux : 1)celui qui met en jeu l’autonymie seule, notamment à travers le phénomène des reprises 2)celui qui renvoie à des termes de la langue quotidienne comme mot ou petit mots…3)et celui d’une première nomenclature technique. Dans toutes les classes observées, les termes utilisés qu’ils soient ordinaires ou techniques sont étroitement articulés à des actions à accomplir comme faire ses syllabes, ce qui en fait des unités pratiques. Sur le plan didactique, la confrontation des démarches entre des classes plutôt axées sur le code et des classes plutôt centrées sur les dimensions textuelles montre que certaines pratiques renvoient à un savoir professionnel commun à tous les enseignants (ainsi l’accent de focalisation qui souligne certains autonymes) et que d’autres varient selon le type de classes. Par ailleurs, les fortes contraintes de temps pesant sur la leçon de lecture de textes rendent difficile l’équilibre entre l’indispensable décodage, le travail lexical, l’analyse morphosyntaxique et textuelle.