Thèse soutenue

La République islamique d'Iran et le monde arabe : enjeux culturels, religieux et politiques

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Auteur / Autrice : Rim Khouni
Direction : Bernard Hourcade
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Études iraniennes
Date : Soutenance en 2007
Etablissement(s) : Paris 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Langues, littératures et sociétés du monde (1997-... ; Paris)

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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La Révolution islamique de 1979 a bouleversé les relations entre l’Iran et le reste du monde, notamment ses voisins des mondes turc et surtout arabe. Alors que l’idéologie nouvelle de l’Iran visait à une meilleure intégration dans le monde musulman on a au contraire constaté une aggravation des rivalités et surtout des conflits avec la guerre Irak-Iran (1980-1988). Pour expliquer ces conflits, on a souvent invoqué un antagonisme historique et culturel entre Arabes et Persans/Iraniens, mais à l’évidence d’autres facteurs liés aux idéologies et aux nouveaux intérêts nationaux et internationaux ont également joué un rôle déterminant. Qu’est ce qui a changé entre l’Iran et le monde arabe depuis l’explosion de la République islamique ? Les relations entre l’Iran islamique et le monde arabe s’inscrivent d’abord dans le contexte global de la Guerre froide puis de la chute de l’Union soviétique, et bien sûr des enjeux pétrolier et gazier, mais elles sont rendues bien plus complexes car l’Iran est devenu un nouvel acteur du monde musulman. Il existe désormais une nouvelle compétition au sein du monde islamique qui était « géré » par le monde arabe sunnite (Arabie, Hajj, la question palestinienne). Les questions culturelles restent un héritage conflictuel : Iraniens et Arabes ont deux cultures différentes sinon antagonistes, qui se connaissent mal : les mythes sont tenaces. Les compétitions nationales et les données géopolitiques, jouent enfin un rôle capital, car l’Iran est la plus ancienne nation de la région, un pays pétrolier et frontalier du golfe Persique, ce qui n’est pas le cas du monde turc. Avec ses 70 millions d’habitants l’Iran fait souvent peur a ses voisins arabes, mais la question se pose en termes différents selon que l’on est au Maghreb ou en Arabie. L’Iran islamique a-t-il une politique « arabe » ou chiite ? En entrant de plein pied, et de façon conflictuelle dans le monde musulman et arabe, l’Iran a-t-il entamé un processus de normalisation avec ses voisins arabes ou au contraire renforcé son exception ?