Thèse soutenue

Tradition, création et reconnaissance dans la littérature aborigène australienne des vingtième et vingt-et-unième siècles

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Auteur / Autrice : Estelle Castro
Direction : Marta DvořákDavid John Carter
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Études anglophones
Date : Soutenance en 2007
Etablissement(s) : Paris 3 en cotutelle avec University of Queensland
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole doctorale Études anglophones (....-2009Paris)

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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En s’interrogeant sur les notions de tradition, de création et de reconnaissance, liées intrinsèquement aux champs de la mémoire, du savoir, et de la représentation, cette thèse analyse comment les dialectiques identitaires et les techniques de réécriture façonnent et s’articulent dans la littérature contemporaine aborigène, tout particulièrement dans les romans de Terri Janke, Kim Scott, Sam Watson, Eric Willmot, Alexis Wright, et dans la poésie de Lisa Bellear, Lionel Fogarty, Romaine Moreton, Kerry Reed-Gilbert et Samuel Wagan Watson. Les auteurs aborigènes nous donnent à lire leur attachement aux traditions orales, l’importance des relations familiales et communautaires, et leur relation inaliénable à la terre par des poétiques de l’ancrage et de la relation. Face à deux cents ans d’histoire coloniale, ils dénoncent et représentent des histoires d’oppression et d’injustice, et présentent une autre version de l’histoire du continent australien. En examinant comment des ontologies et épistémologies aborigènes s’inscrivent dans les textes, par des stratégies d’oralisation et de littérarisation, cette thèse montre comment les auteurs assurent la continuité de pratiques culturelles orales, proposent des expériences de partage et créent des mémoires d’avenir. Elle analyse l’enjeu didactique, politique, axiologique et poétique des œuvres et des performances de ces dix auteurs qui leur permettent de renouveler des traces ancestrales, de rappeler que la connaissance des lieux passent par le(ur)s histoires, de mettre les lecteurs au défi de participer à un processus de décolonisation des esprits et de la société, et d’affirmer « la souveraineté de leur imagination ».