Joyce Mansour, une vision du monde ou le surréalisme au féminin
Auteur / Autrice : | Wafa Kerhali |
Direction : | Mireille Calle-Gruber |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littérature française et comparée |
Date : | Soutenance en 2007 |
Etablissement(s) : | Paris 3 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Littérature française et comparée (Paris) |
Résumé
Le propos est de mettre en lumière au travers de l’univers de Joyce Mansour, poétesse proche du surréalisme et les écrivains de sa génération, des corrélations en terme de processus et de dynamismes créateurs, ainsi que de contenus. De relever des projets et des trajets parallèles ou convergents, dans la façon dont l’écriture se constitue et se réalise. De repérer, dans la mise en œuvre des principes similaires, les expressions différentes résultant de la singularité de chaque écrivain. Ces processus sont rapportés au surréalisme, non pas en tant que mouvement historique, mais en tant qu’esthétique et éthique, pensée dialectique qui refuse de séparer le réel de l’imaginaire, la poétique de la politique. Deux perspectives servent à éclairer le champ étudié et à faire surgir des questionnements. Celle de l’écriture, qui définit une attitude esthétique et critique à partir du champ de la théorie littéraire, en terme de silence de cris et de l’indicible. Une perspective féministe qui tient compte de la spécificité de l’expérience créatrice des femmes au sein de cadres référentiels et contextuels dont les structures appartiennent à un système qui organise des rapports de domination des hommes sur les femmes. Le surréalisme offre ici un champ spécifique et paradoxal où ces structures revêtent une forme particulière, les rapports restant fondamentalement inchangés. Il s’agit donc de questionner certains référents, et de voir de quelle façon ils sont mis en jeu, ou dé-joués par la femme écrivaine ou créatrice.