La tonologie du shingazidja, langue bantu (G44a) de la Grande Comore : nature, formalisation, interfaces
Auteur / Autrice : | Cédric Patin |
Direction : | Annie Rialland |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences du langage |
Date : | Soutenance en 2007 |
Etablissement(s) : | Paris 3 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Cette thèse porte sur différents aspects du système tonal du shingazidja, une langue bantu parlée sur l'île de la Grande Comore. L'objectif principal de ce travail est de permettre une meilleure compréhension des phénomènes d'interaction opérant entre la tonologie et les structures syntaxique et informationnelle. Le traitement proposé s'inscrit dans le cadre de la Théorie de l'Optimalité. Les chapitres 2 et 3 sont consacrés à la tonologie de la langue telle qu'elle se manifeste dans les syntagmes nominal et verbal. Entre autres points sont abordés le nombre de catégories tonales auxquelles les noms sont susceptibles d'appartenir, l'abaissement final de la fréquence fondamentale, la variabilité des réalisations tonales, le déplacement tonal et les phénomènes liés au principe du contour obligatoire. La plupart de ces processus sont analysés dans le chapitre 4 à partir du modèle Optimal Domains Theory (Cassimjee & Kisseberth 1998). Le chapitre 5 présente un large inventaire descriptif, s'appuyant sur un grand nombre de nouvelles données, des facteurs syntaxiques et pragmatiques qui conditionnent les groupements prosodiques de la langue. Le chapitre 6 traite de la formalisation des phénomènes d'interaction phonologie-syntaxe et phonologie-structure informationnelle. L'analyse optimaliste qui est proposée s'appuie sur des contraintes d'alignement et sur la contrainte Wrap XP, qui demande à ce qu'un XP soit inscrit à l'intérieur d'un syntagme phonologique. Il est notamment dit que le groupement prosodique tient compte en shingazidja des catégories fonctionnelles, ce qui va contre le `principe de catégorisation lexicale' communément admis dans la littérature.