Des expériences de mobilité aux échanges interculturels dans un contexte d'internationalisation de l'enseignement supérieur
Auteur / Autrice : | Isabelle Lallemand |
Direction : | Geneviève Zarate |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Didactique des langues et des cultures |
Date : | Soutenance en 2007 |
Etablissement(s) : | Paris 3 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Dans un contexte contemporain d’internationalisation de l’enseignement supérieur marqué par la mobilité des étudiants, les établissements, de plus en plus plurilingues et pluriculturels, semblent encore peu conscients des potentialités d’échanges interculturels présentes en leur sein. Les expériences de mobilité sont rarement perçues comme des expériences interculturelles et n’ont guère de reconnaissance institutionnelle. Les rencontres interculturelles sont le plus souvent laissées au hasard des expériences individuelles. Les lieux et les acteurs intermédiaires des rencontres ne sont pas éclairés comme tels dans les discours institutionnels. Pourtant, la seule présence d’étudiants de langues et de cultures différentes dans un établissement ne suffit pas à créer des situations de rencontres interculturelles. C’est pourquoi les institutions d’enseignement supérieur devraient, selon nous, devenir initiatrices d’échanges interculturels. Elles pourraient ainsi avancer sur la voie de l’internationalisation en étant également actrices du lien social. Sur le terrain des établissements, des lieux et des acteurs institutionnels des échanges interculturels commencent d’ailleurs à émerger. La recherche s’inscrit dans une didactique des langues et des cultures ouverte à l’interdisciplinarité et emprunte notamment à l’anthropologie contemporaine, la sociologie compréhensive et la sociologie de la complexité. Elle prend comme terrain d’étude le cadre de trois établissements parisiens et s’appuie sur un corpus mixte d’entretiens, de discours institutionnels et d’études de cas. Accordant une large place aux récits d’expériences de 28 étudiants étrangers et de retour de l’étranger, elle intègre aussi une recherche-action menée ces dernières années dans la filière FLE de l’INALCO (Institut national des langues et civilisations orientales).