Une écriture dissidente : les dernières productions de Pier Paolo Pasolini
| Auteur / Autrice : | Flaviano Pisanelli |
| Direction : | Jean-Charles Vegliante |
| Type : | Thèse de doctorat |
| Discipline(s) : | Études italiennes |
| Date : | Soutenance en 2007 |
| Etablissement(s) : | Paris 3 |
| Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Europe latine et Amérique latine (Paris ; 1992-....) |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Notre thèse intitulée Une écriture dissidente : les dernières productions de Pier Paolo Pasolini vise à analyser et à approfondir la nature et le caractère dissidents de l’œuvre de Pasolini dans les années soixante-dix. À travers une enquête sémantique et lexicographique – et à l’aide de l’outil de la « concordance » – ce travail aborde dans une première partie l’étude du langage poétique que Pasolini utilise dans le recueil Trasumanar e organizzar (1971), en soulignant les nouveautés en matière de forme et de structure que le poète met en place grâce à la notion d’umorismo et à l’élaboration d’une poétique anti-lyrique. Vient ensuite une partie consacrée à l’analyse du roman posthume Petrolio (1992) et du film Salò o le 120 giornate di Sodoma (1975). Dans le but d’élucider, d’une part, l’enjeu et la portée littéraire dissidente de Petrolio et, d’autre part, de comprendre la cruauté du langage filmique de Salò ainsi que la violence physique et psychologique que le cinéaste met en scène, notre analyse souligne les rapports étroits entre les discours littéraire et filmique dans l’œuvre de Pasolini. Dans la dernière partie de la thèse, nous prenons en compte tout un ensemble de textes que Pasolini consacre aux causes de la crise de la littérature néoréaliste italienne ainsi qu’à ses réflexions sur les notions d’écriture, de langage (écrit et filmique) et de forme, qui amènent le poète-cinéaste à se confronter avec certains ouvrages de R. Barthes (Le degré zéro de l’écriture et L’empire des signes). Enfin, l’étude de Scritti corsari explique le positionnement culturel et idéologique de Pasolini face aux événements historiques des années soixante-dix et à la violence politique, sociale