Auteur / Autrice : | Fariba Gharavi Manjili-Zare Khalili |
Direction : | Pierre-Damien Huyghe |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Arts et sciences de l'art. Arts plastiques |
Date : | Soutenance en 2007 |
Etablissement(s) : | Paris 1 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Hier comme aujourd'hui, la question du progrès soulève les plus vives passions. Comment être moderne? Qu'est-ce qu'un état qui se modernise? Les notions citoyennes existent-elles dans un pays en cours de modernisation comme l'Iran? Comment éduquer les enfants de ce pays à la citoyenneté? Voilà des questions que nous avons posées dans ce travail de recherche. Dans la première partie, nous avons étudié les concepts de modernisation et de modernité. Le premier terme fait référence au développement de nouvelles connaissances et de nouvelles techniques qui circulent entre les pays, le second se définit par rapport à des normes scientifiques, éthiques et culturelles qui ont leur autonomie et leur évolution propre. La modernisation implique l'introduction de techniques efficaces et innovantes qui correspondent à l'idée d'un progrès pouvant se prolonger indéfiniment. L'idéologie de la modernité est plus complexe, elle renvoie à un choix entre des valeurs, à un tri entre les innovations. C'est à partir de cette problématique générale que nous décrivons l'histoire de la modernisation de l'Iran Manifesté à partir du XIXème siècle, ce processus pour les uns trop rapide, pour les autres trop tardif implique des changements, comme l'industrialisation et l'urbanisation du territoire. Ces innovations, même introduites progressivement, sont l'enjeu d'une confrontation entre les valeurs de la modernité occidentale et celles de la culture locale, entre la modernité et la traditionnalité. Les études réunies dans la deuxième partie et la troisième partie concernent d'une part les diverses institutions et méthodes éducatives développées en Iran, d'autre part l'existence d'un cinéma spécifique dit {( pédagogique ». Nous montrons comment ce cinéma, fondé sur une structure de production originale, lié techniquement et historiquement au mouvement de modernisation constitue de fait un cinéma de formation où sont mis en jeu les trois pôles que nous avons distingués précédemment (tradition, modernisation, modernité) et où sont également décrits, dans les conditions du film, des passages aux valeurs et aux notions de la citoyenneté.