Thèse soutenue

Le mode 5 de technologie lithique, 50 000 - 1000 ans B. P. (later stone age/mésolithique) en Afrique au Sud de l'équateur : préhistoire et anthropologie culturelle de la grotte holocène de Bittori, à Kindamba, sud-est du Congo-Brazzaville

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Auteur / Autrice : Frédéric Okassa-Leboa
Direction : Yves Coppens
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Préhistoire
Date : Soutenance en 2007
Etablissement(s) : Paris 1

Résumé

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La thèse décrit les affinités et "filiations" des industries. En préhistoire de l'Afrique au sud de l'équateur. L'homogénéité culturelle de cette aire géographique fut proposée au 19è siècle par les linguistes parlant de l'aire bantuphone. Des analogies dialectales attestent d'échanges et emprunts sémantiques ou phonétiques : vestiges de contacts décrits par 'Ies préhistoriens au 20è siècle. Une épistémologie de la préhistoire africaine rappelle l'incubation terminologique des industries en esquissant ses paradigmes depuis 50 ans. La synoptique des industries post-acheuléennes établit les faciès précurseurs des microlithes apparus précocement : le «Preearly-Late Stone Age» en Afrique australe et orientale, notamment le faciès d'Howieson's Poort Industry dès 75. 000 B. P. Une diachronie des industries microlithiques distingue les 2 phases du "Later Stone Age". La phase ancienne, «Early Late Stone Age» et la phase tardive «Late Later Stone Age» qui a plusieurs dénominations régionales depuis 15. 000 ans: le Wiltonien en Afrique australe (Albany Industry, Robberg Industry, Smithfieldien) et orientale (MatopienjPafupien, Nachikufien, Capsien du Kenya) et le Tshitolien en Afrique centrale. L'occupation de la Grotte de Bittori au Congo-Brazzaville s'inscrit dans cette seconde phase dite mésolithique datée de 6000 ans B. P. L'étude de 24. 000 pièces lithiques porte sur 25 niveaux regroupés en5 Membres. La caractérisation du débitage enquête sur la collecte des matériaux bruts sériés en rognons, nodules, plaquettes, suivie d'une diagnose systématique des supports non-Levallois et Levallois et de leurs produits du débitage puis du façonnage. L'homogénéité du débitage sur les 25 niveaux, complétée par l'étude de 300 restes de faune est interprétée comme. Une implantation des hommes préhistorigues dans "un bassin d'équilibre" aux ressources permanentes dans l'année. Pour valider cette hypothèse, l'environnement et les ressources exploitées par ces hommes sont comparés à ceux d'autres entités de chasseurs-cueilleurs actuels à l'échelle planétaire. On y a recours aux théories en paléoéconomie et en anthropologie sur l'équilibre des sociétés, le changement ou la stabilité des cultures. L'ethnographie des Pygmées Aka en Afrique centrale permet de valider les présomptions relatives à l'absence ou au refus du changement technologique, un sous-système qui ne suffit pas à lui seul pour définir une culture. C'est la première étude sur un site préhistorique aux horizons homogènes et bien conservés en Afrique centrale Atlantique, en langue française sur cette période dite Later Stone Age.