Thèse soutenue

L'hérédité en France dans la première partie du XIXe siècle : d'une question juridique à une question sociale

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Auteur / Autrice : Laure Cartron
Direction : Jean Gayon
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Philosophie
Date : Soutenance en 2007
Etablissement(s) : Paris 1

Résumé

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Dès les années 1850, les discours politiques, médicaux n'évitaient jamais de faire 'appel au concept d'hérédité et à son inéluctabilité dans le constat de la situation tant politique que sociale de la nation. Comment la prise de conscience de l'inéluctabilité d'une transmission héréditaire pathologique s'est-elle imposée à la société française dans la seconde partie du XIXe siècle ? La notion d'hérédité naturelle soutenue plus ou moins activement par la médecine s'était autonomisée progressivement. Les médecins démontraient avec l'appui des statistiques que les pathologies les plus fréquentes dont souffrait la société, se retrouvaient au sein des mêmes familles. Plus que de la médicalisation de l'hérédité, la connivence, la convergence d'intérêts qui se mit en place dès le milieu du siècle entre la médecine et l'État a d'abord été le signe d'une médicalisation de la société. D'un côté, les entreprises hygiénistes menées par des médecins perfusèrent les normes assurant conservation, qualité et disponibilité sociale des individus. D'un autre côté, elles furent le point d'appui pour une moralisation des relations par l'épargne, l'éducation et la sexualisation