Thèse soutenue

Chelmno, Belżec, Sobibór, Treblinka : politique génocidaire nazie et résistance juive dans les centres de mise à mort (novembre 1941-janvier 1945)

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Auteur / Autrice : Ayse Sila Cehreli
Direction : André KaspiAnne Grynberg
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance en 2007
Etablissement(s) : Paris 1

Résumé

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L’histoire des centres de mise à mort de Chelmno, Belzec, Sobibór et Treblinka traite de la période se situant entre novembre 1941 et la mi-janvier 1945. Lorsque nous mettons en parallèle les différentes reconstitutions historiques de ces quatre sites, nous pouvons relever un certain nombre de caractéristiques communes. Et ce, malgré le fait que ces reconstitutions reposent sur des sources fragmentaires. Premièrement, il y avait un groupe d'exécuteurs, chargé de mettre en application les opérations de mise à mort destinées à annihiler les communautés juives de l'Europe nazie. Les membres· de ce groupe ont d'abord été intégrés au programme de la «Solution finale ») à partir des instances étatiques ordinaires du IIIe Reich, c'est-à-dire des unités de la police allemande. Les autorités nazies ont, néanmoins, rapidement abandonné ce choix initial. Lorsqu'il s'est agi de développer au printemps 1942 la politique génocidaire, sur la base de l'expérience meurtrière acquise à la fois à Chelmno et à Belzec, les nazis ont, par la suite, choisi d'utiliser davantage le personnel de la T4 pour la « Solution finale ». Les crimes atroces, impliquant la responsabilité directe de ces derniers, ont été parfaitement organisés au sein d'un processus de mise à mort : un autre élément attestant clairement de l'existence d'une politique génocidaire. Conformément au processus de mise à mort, des espaces délimités, autre composante de cette politique, ont été utilisés par les différents SS-Sonderkommandos pour leur permettre d'exécuter leurs tâches meurtrières en toute clandestinité, sans. Éveiller le soupçon des déportés. . Tant le processus que ces sites de mise à mort ont connu, ensuite, un développement permanent au fur et à mesure que les exécuteurs gagnaient de l’expérience en matière de meurtre de masse