Essais sur la taxation des transactions de change
Auteur / Autrice : | Olivier Damette |
Direction : | Francis Bismans |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences économiques |
Date : | Soutenance le 07/09/2007 |
Etablissement(s) : | Nancy 2 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale SJPEG - Sciences Juridiques, Politiques, Economiques et de Gestion (Lorraine) |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Chicot M. Eboué, Bertrand Koebel |
Rapporteur / Rapporteuse : Claude Diebolt, Frédéric Docquier |
Mots clés
Résumé
L'objectif de cette thèse est de proposer une analyse théorique des effets d'une taxe sur les transactions de change, encore appelée taxe Tobin. Plusieurs essais sont ainsi proposés. Dans le premier, on présente les fondements et les limites de cette mesure controversée. Dans le second, un modèle de simulation stochastique est construit afin d'étudier les effets de cette mesure sur les investissements productifs et le lien entre la charge de taxation et le type d'anticipations. On montre que si le bien-être de tous les investisseurs diminue, les investisseurs de long terme sont de loin les moins pénalisés. Dans le troisième, on revisite, au carrefour des modèles macro-monétaires et de la théorie microstructurelle, l'intérêt d'une telle taxe en matière de variabilité des taux de change. Lorsque le taux est faible, la taxe est susceptible de réduire la variabilité des changes tout en préservant l'efficience du marché des changes. Dans le quatrième, une analyse économétrique est proposée. Sur la base de données réelles, une première quantification de la sensibilité du volume des opérations à la taxe est proposée. Une analyse en cointégration sur données de panels nous permet en effet d'estimer ce qu'on appelle l'élasticité du marché à la taxation. On montre que cette dernière est égale à -0,45 toutes parités confondues. Sur cette base, une estimation des recettes que générerait la taxe est proposée dans le cinquième et dernier volet de la thèse.