Orthobunyavirus de la République Centrafricaine : détection, séquençage et analyse phylogénétique
Auteur / Autrice : | Emmanuel Nakouné-Yandoko |
Direction : | Chantal Finance, Bertrand Rihn |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Biologie moléculaire |
Date : | Soutenance en 2007 |
Etablissement(s) : | Nancy 1 |
Partenaire(s) de recherche : | Autre partenaire : Université de Nancy I. Faculté de médecine (1970-2011) |
Résumé
La famille des Bunyaviridae regroupe plus de 350 virus transmis par des arthropodes, classés en cinq genres. La prévalence de ces virus en République Centrafricaine est mal connue et mérite des études moléculaires afin mettre en place un diagnostic fiable, de mieux caractériser les vecteurs et d'identifier les réservoirs qui sont le plus souvent inconnus. Etant donnée la diversité de ces virus, seuls les virus du genre Orthobunyavirus ont été caractérisés dans cette étude. La caractérisation génomique de Bunyaviridae a été réalisée par le séquençage de segments encadrés par des amorces consensus pour un diagnostic d'espèce. Parmi les orthobunyavirus isolés à l'Institut Pasteur de Bangui (RCA), 12 souches classées dans six sérogroupes ont été incluses dans cette étude. Des couples d'amorces définies dans notre laboratoire ont permis d'amplifier et d'obtenir une séquence complète du segment S de dix souches virales. Une séquence partielle de la glycoprotéine G2 (segment M) de ces souches a également été obtenue. L'organisation génétique du segment S de ces souches de RCA recoupe celle des sérogroupes Bunyamwera, California et Simbu. Leur génome est constitué de deux cadres ouverts et chevauchants de lecture qui codent une protéine de la nucléocapside et une protéine non structurale. La comparaison des séquences nucléiques du segment S et de la protéine G2 des souches de RCA à celle de la souche de référence Bunyamwera NC_001927 montre une différence de 5 % à 15 % et 3,3 % à 42,2 % respectivement. Les séquences des protéines N et G2 de la souche M'Poko ArB365 ont été les plus divergentes (15 % et 42,2 % de différence respectivement). L'arbre phylogénétique construit avec les séquences de la protéine N est monophylétique tandis que celui obtenu avec les séquences de la protéine G2 ne l'est pas.