Incidences comportementales et physiologiques d’une obstruction nasale bilatérale chez le rat en développement
Auteur / Autrice : | Mathieu Gelhaye |
Direction : | Marie Trabalon |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Neurosciences |
Date : | Soutenance le 07/11/2007 |
Etablissement(s) : | Nancy 1 |
Ecole(s) doctorale(s) : | BioSE |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Équipe Physiologie du Comportement, Institut Pluridisciplinaire Hubert Curien |
Jury : | Président / Présidente : Simon Thornton |
Examinateurs / Examinatrices : Simon Thornton, Claudine Versaux-Botteri, Benoist Schaal, Christine Legrand-Frossi, Marie Trabalon | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Claudine Versaux-Botteri, Benoist Schaal |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Ce mémoire de thèse s’intègre dans un programme de recherche sur les conséquences d’une obstruction nasale (ON) bilatérale chez le mammifère en développement. Afin de savoir si l’ON pouvait perturber le comportement exploratoire nécessaire à la dispersion des jeunes et provoquer un stress qui perturberait le développement de l’individu, une ON a été induite chez des rats de 8 jours (J8). Ses conséquences ont été examinées 24h après le traitement (J9), à la fin de la période d’obstruction (J15) et six jours après la réouverture des narines (J21). Nos résultats montrent que l’ON perturbe effectivement le comportement exploratoire des individus. Ainsi, l’orientation par rapport aux odeurs familières, les réactions face à la nouveauté et les performances dans une tâche d’apprentissage spatial sont altérées. L’ON diminue en outre la prise alimentaire et la croissance des individus. Les jeunes ON développent par ailleurs une respiration buccale chronique associée à une adaptation structurale des muscles oro-faciaux. Au niveau endocrinien, l’ON entraîne une hyper-corticostéronémie et un hypothyroïdisme. Ces modifications hormonales sont globalement plus marquées chez les femelles. Au niveau du système immunitaire, l’ON provoque une atrophie de la rate et du thymus à J15. L’atrophie du thymus se maintient jusqu’à J21 chez les femelles qui présentent, à cet âge, une diminution de la réponse proliférative des thymocytes. Pour le rat, l’obstruction nasale constitue donc une situation stressante multifactorielle. Ses conséquences sont plus marquées chez les femelles et pourraient éventuellement perdurer jusqu’à l’âge adulte.