Les dynamiques de peuplement induites par la crise ivoirienne dans l'espace ivoiro-burkinabè, au regard de la maladie du sommeil
Auteur / Autrice : | Fabrice Courtin |
Direction : | Jean-Pierre Doumenge |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Géographie |
Date : | Soutenance en 2007 |
Etablissement(s) : | Montpellier 3 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
En Côte d’Ivoire, le conflit qui a éclaté le 19 septembre 2002 a engendré d’importants mouvements de population à l’intérieur du pays et en direction des pays limitrophes. Ces déplacements ont concerné environ 1 million de personnes. Parmi elles, 550 000 se sont déplacés à l’intérieur de la Côte d’Ivoire et 360 000 burkinabés sont retournés dans leur pays. Par une mise en perspective historique depuis un siècle (1900-2007) des mouvements humains entre le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire (et vice-versa), ce travail permet de décrire les conséquences de la crise ivoirienne sur la structure des populations, le paysage et la santé dans les territoires de départ et d’accueil. Nos travaux ont été menés dans trois zones d’étude, la zone de Bonon en zone forestière mésophile ivoirienne, et les zones de Folonzo et Gbalara en zone de savane boisée burkinabè. En matière de santé, nous nous intéressons à la maladie du sommeil, pathologie transmise par la glossine, car le rapatriement des burkinabè pose la question du risque de réapparition de cette maladie au Burkina Faso. Nos résultats mettent en avant l’importance de la maîtrise des mouvements de population entre les Etats, notamment pour la gestion du foncier à l’origine de nombreuses tensions en Afrique, comme par exemple en Côte d’Ivoire. Ils permettent également de nous interroger sur les conditions favorables au développement de la maladie du sommeil à différentes échelles, notamment dans un contexte de crise. Des propositions sont faites dans le but de déterminer des zones d’interventions médicales prioritaires.