Thèse soutenue

Infections génitales à papillomavirus humains (HPV) au Burkina Faso : génotypes impliqués, lésions associées et impact de l'infection à VIH-1

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Auteur / Autrice : Marie-Noëlle Rousseau-Didelot
Direction : Michel Segondy
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biologie - Santé. Bactériologie, virologie, hygiène hospitalière
Date : Soutenance en 2007
Etablissement(s) : Montpellier 1
Partenaire(s) de recherche : Autre partenaire : Université de Montpellier I. Faculté de médecine (1896-2014)

Résumé

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Le cancer du col de l'utérus résulte de l'infection persistante par certains types de papillomavirus humains (HPV). Ce cancer est le plus fréquent chez la femme dans les pays en développement, l'Afrique sub-saharienne étant fortement touchée. La mise au point de vaccins ciblant HPV-16 et 18, responsables d'environ 70% des cancers du col, devrait permettre à terme de prévenir les cancers liés à ces types d'HPV chez les sujets vaccinés mais l'impact de ces vaccins en Afrique dépend de l'épidémiologie locale des HPV. Dans ce cadre, nous avons réalisé au Burkina Faso une étude des infections HPV et des lésions associées dans une cohorte de femmes hautement exposées aux infections sexuellement transmissibles, avec une prévalence élevée (36%) d'infection à VIH-1. Nous avons observé une très forte prévalence d'infection HPV (66%), impliquant 35 génotypes différents, les types 52 (14,7%), 35 (9,4%), 58 (9,4%), 51 (8,6%), 16 (7,8%), 31 (7,5%), 53 (6,7%), et 18 (6,4%) étant les plus fréquents. La prévalence des lésions cervicales était de 24% et celle des lésions de haut grade (HSIL) de 3,8%. Dans notre étude, l'infection par le VIH apparaît comm un facteur de risque indépendant de HSIL. Les types 16 ou 18 étant retrouvés dans 64% des HSIL, ce qui indique que le vaccin ciblant HPV-16 et 18 serait donc efficace pour prévenir la majorité des lésions de haut grade dans cette population. Cette étude nous a permis de comparer la technique INNO LiPA pour le typage HPV à une technique de séquençage après clonage. La technique INNO-LiPA permettant d'identifier les types d'HPV associés dans les infections multiples apparaît bien adaptée aux études épidémiologiques. La charge virale et la mesure de l'intégration génomique HPV-16 ont été déterminées chez les femmes infectées par ce virus. Il a été retrouvé une corrélation entre une charge virale intégrée élevée et la présence de HSIL.