Thèse soutenue

Vectorisation de siRNas dans le cerveau de la souris : application à l'étude du rôle des hormones thyroïdiennes

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Auteur / Autrice : Zahra Hassani
Direction : Barbara Demeneix
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biologie cellulaire et moléculaire
Date : Soutenance en 2007
Etablissement(s) : Paris, Muséum national d'histoire naturelle
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de la nature et de l'Homme - Évolution et écologie (Paris ; 1995-....)
Jury : Président / Présidente : Pascale Debey
Examinateurs / Examinatrices : Michela Platerotti, Bernard Zalc
Rapporteur / Rapporteuse : Annick Harel-Bellan, Alain Chédotal

Résumé

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Une meilleure connaissance des cellules souches neurales (CSN) constitue un enjeu thérapeutique majeur pour le traitement des maladies neurodégénératives ou de maladies congénitales affectant le système nerveux central. Aujourd’hui, la biologie fondamentale des cellules souches est très largement étudiée. L’un des moyens possibles pour étudier la fonction d’un gène dans un contexte physiologique donné est l’utilisation de l’ARN interférence (ARNi). Nous avons mis au point différentes méthodes pour véhiculer des petits ARNs interférents (siRNAs) dans les zones neurogéniques de souriceaux et de souris adultes. Nous montrons que dans le cerveau de souriceaux l’utilisation de lipides cationiques combinés à des lipides neutres (JetSI/DOPE) constitue le moyen le plus efficace de délivrer des siRNAs. En revanche chez l’adulte, l’injection de plasmides codant pour des petits ARNs en épingle à cheveux (shRNAs) à l’aide de polyethylenimine de 22 kDa s’est montrée plus efficace. Les hormones thyroïdiennes (HT) jouent un rôle majeur dans la neurogenèse et les étapes terminales de la formation du cerveau de mammifère. Récemment il a été montré qu’elles sont impliquées dans le potentiel prolifératif des cellules souches neurales adultes. Nous avons utilisé les outils de transfert de siRNAs mis au point dans la première partie de ce travail pour identifier des gènes cibles potentiels relayant les effets des HT sur la prolifération des CSN. Deux gènes candidats ont été étudiés : la Cycline D1, qui est un gène cible connu des HT, et Sox2, qui est un marqueur de cellules souches indispensable au cours de l’embryogenèse et de la neurogenèse. Nous montrons tout d’abord que l’inhibition du récepteur aux hormones thyroïdiennes alpha 1 (TR1) active de façon dose-dépendante l’expression d’un gène rapporteur Cycline D1-luciférase co-transfecté dans les ventricules latéraux de souriceaux. Nous montrons également par immunomarquage que les cellules Sox2-positives n’ont pas la même identité chez le nouveau-né et chez l’adulte, puisqu’elles expriment des niveaux différents en récepteurs aux HT. Enfin, des expériences de transfert de gènes somatique nous ont permis d’observer une activation de la transcription d’une région régulatrice de Sox2 en présence de T3. La poursuite de ce travail est en cours. Par réaction de polymérisation en chaîne quantitative (QPCR) et immunoprécipitation de chromatine (ChIP) in vivo chez des animaux sauvages ainsi que chez des animaux transgéniques TRa°/° nous chercherons à déterminer si les régulations de la Cycline D1 et de Sox2 observées en présence d’HT sont des effets directs ou indirects.