Auteur / Autrice : | Suely Moreira Marques |
Direction : | Charles Gardou, Roseli Cecilia Rocha de Carvalho Baumel |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de l'éducation |
Date : | Soutenance en 2007 |
Etablissement(s) : | Lyon 2 en cotutelle avec Universidade de São Paulo (Brésil) |
Résumé
Cette thèse vise à montrer comment et dans quelle mesure les travaux de Paulo Freire peuvent constituer des référents théoriques et pratiques pour l’inclusion scolaire des enfants en situation de handicap. C’est à partir des fondements de l’éducation inclusive que la pensée freirienne est analysée, et cela, sous trois angles : philosophique, anthropo-sociologique et pédagogique. La recherche est menée au sein de deux écoles populaires, situées à Chapeco, dans l’Etat de Santa Catarina. Ces écoles accueillent des enfants affectés d’une déficience intellectuelle et d’autres atteints de surdité. Cinquante et un acteurs éducatifs sont interrogés : élèves, enseignants, coordinateurs, directeurs d’école. . . Les données recueillies par entretiens sont traitées selon une analyse thématique. Il apparaît que la notion d’école populaire, telle que conçue par Freire, permet les ruptures nécessaires au passage de pratiques pédagogiques « excluantes » à des pratiques ouvertes à la diversité, notamment pour les enfants en situation de handicap. Les écoles étudiées valorisent la diversité et respectent la singularité de chaque élève ; la participation et l’autonomie des élèves y sont stimulées, tout comme la collaboration entre les professeurs qui pratiquent une pédagogie interdisciplinaire au travers des thèmes générateurs. Bien que la collaboration entre les parents et l’école et l’évaluation dialogique en soient encore à leurs débuts, cette recherche montre que les écoles populaires, d’inspiration freirienne, peuvent être considérées comme des écoles inclusives. Les mutations constatées touchent tant le domaine des idées que dans celui de l’organisation et de la pratique pédagogique.