L' autofiction dans l'oeuvre de Colette
Auteur / Autrice : | Stéphanie Michineau |
Direction : | Michèle Raclot |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littérature française |
Date : | Soutenance en 2007 |
Etablissement(s) : | Le Mans |
Partenaire(s) de recherche : | Autre partenaire : Université du Maine. Faculté des lettres et sciences humaines |
Résumé
Malgré le début d’institutionnalisation dont bénéficie depuis 2003 l’autofiction, son sens est encore à l’heure actuelle sujet à polémique. Serge Doubrovsky qui est l’inventeur de cette forme littéraire - qu’en dernier ressort il appréhende comme une variante de l’autobiographie - considère Colette comme une pionnière illustrant sa conception. Notre thèse s’inscrit dans une telle perspective conceptuelle, chronologiquement paradoxale. En effet, l’examen attentif de l’œuvre de Colette nous conduit à l’inscrire globalement dans un espace autofictionnel. Colette n’a d’ailleurs jamais souscrit de pacte autobiographique, et demeure dans ce domaine volontairement ambiguë. Néanmoins elle n’est pas pour autant indifférente aux considérations théoriques d’ordre autobiographique, et nous nous sommes fixé pour objectif d’expliquer les motivations qui l’ont poussée à privilégier l’autofiction plutôt que l’autobiographie canonique comme mode d’expression de soi. Sans doute pouvons-nous penser que ce choix tient à l’originalité de l’autofiction qui se définit plus particulièrement comme une recherche de soi par l’écrivain, recherche d’un sujet insaisissable en son essence, ainsi que d’un espace-temps oscillant entre rêve et réalité, projection plutôt que rétrospection.