Thèse soutenue

Distribution, abondance et stratégies de recherche alimentaires chez les prédateurs supérieurs du golfe de Gascogne : une approche spatialisée
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Auteur / Autrice : Grégoire Certain
Direction : Vincent RidouxVincent Bretagnolle
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Écologie marine
Date : Soutenance en 2007
Etablissement(s) : La Rochelle

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Cette étude propose de jeter un regard neuf sur une communauté d’animaux mal connue et étudiée, la communauté des prédateurs supérieurs (oiseaux/mammifères marins) du golfe de Gascogne. Sur la base de transects réalisés à la fois en avion et en bateau, et en nous appuyant sur les outils de l’analyse spatialisée, nous caractérisons pour la première fois la distribution et l’abondance de ces prédateurs sur le plateau continental atlantique français, offrant ainsi des outils supplémentaires de gestion dans le contexte de la mise en place des aires marines protégées. Après une étude approfondie des biais associés aux échantillonnages aérien en mer, notre travail s’articule autours de trois axes principaux : distribution spatiale et variabilité temporelle, abondance et consommation de nourriture, enfin stratégies de recherche alimentaires. Du point de vue fondamental, nous proposons une approche novatrice pour mesurer la variabilité temporelle de la distribution spatiale des animaux. Cette approche nous a permis de mettre en évidence les zones les plus stables et les plus variables de la distribution des oiseaux marins du golfe de Gascogne, ainsi que les échelles spatiales auxquelles s’exprime cette variabilité. Nous avons également modélisé les habitats à large échelle des mammifères marins, mettant en évidence les zones les plus importantes pour leur distribution. Nos estimations d’abondance, couplées aux travaux plus anciens sur le régime alimentaire des prédateurs nous a également permis d’estimer que leurs consommations en proies était du même ordre de grandeur, en biomasse, que les volumes prélevés par l’activité de pêche. Enfin, en nous appuyant sur le modèle d’étude « fou de bassan », nous mettons en évidence une organisation spatiale à fine échelle en réseau qui permet aux oiseaux de collecter efficacement l’information publique provenant de leurs congénères, augmentant ainsi leur chance de trouver de la nourriture au sein d’un milieu marin hautement variable, dynamique et imprévisible. Ces résultats montrent l’importance de l’utilisation des outils et des concepts de l’écologie spatiale pour répondre à des questions à la fois fondamentale et appliquées sur la structure, le fonctionnement et la gestion des populations.