Taxonomie et classification en pathovars des Xanthomonas associés aux Anacardiacées par une approche polyphasique
Auteur / Autrice : | Nathalie Ah-You |
Direction : | Olivier Pruvost, Patrick Grimont |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences |
Date : | Soutenance en 2007 |
Etablissement(s) : | La Réunion |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
La maladie des taches noires du manguier, maladie fortement dommageable pour l’industrie de la mangue, est causée par une bactérie du genre Xanthomonas, désignée sous le nom de X. Campestris pv. Mangiferaeindicae. Des Xanthomonas ont également été isolés sur plusieurs autres genres de plantes de la famille des Anacardiacées. L’ensemble de ces bactéries est regroupé au sein du pathovar mangiferaeindicae, malgré l’existence d’une grande variabilité entre ces souches. De plus, ces souches n’ont jamais été incluses dans les dernières études taxonomiques du genre Xanthomonas. L’objectif de ce travail a été de clarifier la classification en pathovar et d’examiner la position taxonomique de ces Xanthomonas associées au Anacardiacées, en utilisant une approche polyphasique. L’utilisation de l’AFLP et de tests de pouvoir pathogène ont permis de mettre en évidence une séparation des Xanthomonas des Anacardiacées en trois lignées distinctes génétiquement et par leur spécificité d’hôte, constituant trois pathovars : mangiferaeindicae, anacardii et spondiae. Ces trois pathovars sont génétiquement proches de représentants de l’espèce Xanthomonas axonopodis sensu Vauterin. La taxonomie de ces souches associées aux Anacardiacées a été étudiée par une analyse combinant données AFLP et MLSA, comparées à des valeurs d’hybridations ADN/ADN et des valeurs de stabilité thermique. Cette étude a révélé que les Xanthomonas des Anacardiacées sont des pathovars de la nouvelle espèce Xanthomonas citri. L’apport des techniques AFLP et MLSA comme techniques alternatives aux hybridations ADN/ADN, pour la taxonomie des Xanthomonas a été évaluée. Notre approche polyphasique illustre la non-congruence entre les classifications basées respectivement sur la phylogénie et sur le pouvoir pathogène.