Les rapports entre les danses et les arts martiaux d'Okinawa : de la forme à l'identité
Auteur / Autrice : | Jean-Charles Juster |
Direction : | François Macé |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Études japonaises |
Date : | Soutenance en 2007 |
Etablissement(s) : | Paris, INALCO |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Note thèse tend à montrer que des éléments martiaux sont présents dans certaines danses d'Okinawa. Nous avons voulu examiner réellement si ce que les spécialistes actuels de cette part de la culture des Ryûkyû voient comme une base à certaines pièces est bien du karaté ou du combat au bâton bôjutsu. Nous avons tout d'abord présenté l'histoire des danses des Ryûkyû, en tâchant de faire ressortir leur imbrications avec la cour du royaume. Nous avons fait de même pour le karaté et le bôjutsu qui sont emblématiques des arts martiaux locaux. Puis, en prenant pour fondement la forme (kata) d'un geste, nous avons vu si un geste perçu comme martial l'est réellement ou bien s'il en est une approximation. Nous avons étudié des danses des écoles, c'est-à-dire données dans le milieu urbain, des danses des campagnes, données dans les hameaux au moment des rites de fertilité des sols. Les bâtons des villages, les danses fê nu shima, les danses masculines de cour, les danses modernes et les bu no mai ainsi que les mêkata ont été au coeur de notre travail. Il nous est apparu que, de façon générale, les danses des hameaux ont des formes martiales plus justes que celles des écoles. Nous en somme ensuite parvenu à réfléchir sur l'identité des habitants d'Okinawa (Uchinâchu Okinawanais). En effet, ces différentes techniques du corps nous montrent que chaque hameau possède son identité, en cherchant à se démarquer de son voisin. De plus, de façon plus large, l'île d'Okinawa, à travers ces danses réalisées avec des gestes particuliers se met elle aussi en contraste avec le Japon métropolitain.