Thèse soutenue

La revue "Tiandi" (1943-1945) : reflet de la société shanghaïenne sous l'occupation japonaise

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Auteur / Autrice : Nathalie Martin
Direction : Isabelle Rabut
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Études chinoises
Date : Soutenance en 2007
Etablissement(s) : Paris, INALCO

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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La revue Tiandi [Le Ciel et la Terre], créee et dirigée par Su Qing (1914-1982), est le reflet de la société shanghaienne sous l'occupation japonaise de 1943-1945. À travers son étude, nous avons pu appréhender le triple rôle qu'une revue concue dans une période troublée est susceptible d'assumer: témoin du vécu commun de son époque, elle en répercute certains débats de fond (centrés, en l'occurence, sur les problèmes de la famille) et en transcende le quotidien par ses stratégies littéraires. Les habituels débats littéraires et les discours politiques inhérents au contexte de guerre, sont ici mis de côté pour laisser la place à des sujets plus ancrés dans le quotidien. Il est toutefois évident que les écrits rassemblés dans cette revue reflètent largement la mentalité de la petite-bourgeoisie shanghaienne et s'adressent à un lectorat appartenant à la même classe sociale et ayant les mêmes préoccupations: les débats sont plus souvent des conservations entre gens du même monde, que des discours ayant pour vocation "d'éclairer" un public divers et varié. Créee par une femme, ouverte aux écrivains féminins, Tiandi a naturellement laissé une place importante à la "question de la femme" sans toutefois en faire un cheval de bataille ni tomber dans un féminisme sectaire. Bien que partiels, voire partiaux, les propos des écrivains n'en sont pas moins essentiels pour qui s'intéresse aux idées, aux vies, aux personnes et aux histoires de l'époque. Par ce biais, nous avons été amenée à approcher un monde littéraire peu connu et pourtant si révélateur d'une société telle que l'ont incarnée quelques individualités presque toutes, depuis, retournées à l'anonymat