Thèse soutenue

Trois études en histoire bancaire et financière au XIXe siècle

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Auteur / Autrice : Clemens Jobst
Direction : Marc Flandreau
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences économiques
Date : Soutenance en 2007
Etablissement(s) : Paris, Institut d'études politiques

Résumé

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Cette thèse réunit trois études d’histoire bancaire et financière du XIXe siècle. Le premier chapitre porte sur la politique de change sous l’étalon-or et conteste la thèse traditionnelle selon laquelle la stabilisation des taux de change sous ce régime résultait d’un mécanisme quasi-automatique d’ajustement, initié dès que le taux de change s’approchait des points-or. A partir de l’expérience de l’Autriche-Hongrie au début du XXe siècle, ici considérée comme étude de cas, le chapitre montre que la politique de change sous l’étalon-or était en réalité bien plus moderne que ce qui est reconnu traditionnellement. La deuxième section s’intéresse à un aspect négligé de l’histoire des banques centrales : leurs succursales. Elle montre que les réseaux de succursales peuvent nous renseigner sur 1) l’évolution des banques d’émission vers des banques centrales modernes, et donc sur l’importance relative de l’intérêt public, et sur 2) le rôle joué par les banques centrales dans l’unification des marchés financiers nationaux. L’analyse, qui compare les réseaux austro-hongrois, allemand et français, pose la question de savoir comment une banque centrale procède pour obtenir de manière efficace l’information dont elle a besoin sur le système financier national. La dernière section associe deux papiers, coécrits avec Marc Flandreau. En prenant la fin du XIXe siècle comme période d’investigation, ces papiers cherchent à fournir de nouveaux instruments empiriques pour penser l’évolution du système monétaire international. Leur objectif est d’identifier 1) le rôle joué par les différentes monnaies au niveau international, puis 2) les déterminants de leurs rangs respectifs.