Auteur / Autrice : | Helen Ting |
Direction : | Christophe Jaffrelot |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Science politique. Asie |
Date : | Soutenance en 2007 |
Etablissement(s) : | Paris, Institut d'études politiques |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Dans cette thèse, nous conceptualisons l’identité nationale comme un processus dynamique et interactif qui peut être compris aux trois niveaux analytiques qui sont mutuellement constitutifs : 1. D'abord, dans la manière l’espace politique est « nation-alisé » à travers les pratiques bureaucratiques des institutions étatiques dans la gouvernance de la population ; 2. Dans les débats publics et la contestation politique sur les problématiques liées à la conception de la nation ; 3. La compréhension subjective et individualisée de l’identité nationale des acteurs sociaux et des citoyens ordinaires. Nous examinerons comment une variante parmi d’autres idéologies nationalistes rivales à Malaya a pu s’imposer pour façonner des aspects cruciaux de l’identité nationale malaisienne et orienter son cours vers la modernité. Nous analyserons le processus par lequel l’interférence des forces sociales proposant des idéaux rivaux de la nation a engendré certaines pratiques bureaucratiques et politiques. Ces pratiques institutionnelles de l’Etat et les discours politiques échangés dans l’espace national influencent à leur tour les perspectives des citoyens ordinaires, tels que les étudiants universitaires et professeurs que nous avons interrogés. Nous illustrerons la manière dont une idéologie nationaliste qui s’impose progressivement dans le temps, au travers d’événements contingents, a eu des impacts sur l’évolution de l’administration de l’Etat. Dans cette dynamique, les perspectives des bureaucrates et des élites gouvernantes ne coïncident pas toujours. Comme cas d’étude, nous prendrons le système éducatif national en tant qu’exemple d’institutions étatiques, y compris les établissements universitaires publics.