Auteur / Autrice : | Cristian Poletti |
Direction : | Patrick Le Galès, Fabio Quassoli |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Science politique. Sociologie politique et politiques publiques |
Date : | Soutenance en 2007 |
Etablissement(s) : | Paris, Institut d'études politiques en cotutelle avec Milano, Università degli studi di Milano-Bicocca |
Mots clés
Résumé
Ce travail s’intéresse à la police et pose la question des transformations des modes de production du contrôle et du consensus social dans les sociétés postmodernes. Quel est le rôle joué par la police de proximité dans ces transformations ? Comment participe la population au développement de ces nouvelles tendances ? Et dans quelle mesure la police va changer son rapport avec le pouvoir central pour devenir une véritable police citoyenne ? Les réponses s’appuient sur un examen de la littérature théorique et sur une enquête de terrain menée essentiellement dans les villes de Paris et Milan. Les sources utilisées sont l’observation directe, plus de 80 entretiens et un focus group. La recherche s’est développée autour de trois phases successives. Premièrement, j’ai examiné les sources théoriques, pour pouvoir définir les concepts de déviance et contrôle, et pour comprendre le rôle joué par la police dans les sociétés modernes. Deuxièmement, je me suis concentré sur la police de proximité, un modèle d’approche policière qui récemment a été introduit dans les deux contextes étudiés. Enfin, j’ai reconstruit les nouvelles tendances de l’action de police autour les trois interrogatifs de recherche. Dans la conclusion je spécifie comment les deux piliers de l’action de police (contrôle et consensus) sont traduit dans les sociétés postmodernes. Dans une façon à la fois nouvelles et ancienne, la police transforme son identité traditionnelle de pouvoir régalien, mais continue essentiellement à faire ce qu’elle a toujours fait : une sélection entre individus à rassurer et protéger et individus à exclure et punir.