Thèse soutenue

José Maria Guelbenzu : contours et détours de la subjectivité romanesque

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Auteur / Autrice : Myriam Roche
Direction : Georges Tyras
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Études hispaniques et hispano-américaines
Date : Soutenance en 2007
Etablissement(s) : Université Stendhal (Grenoble ; 1970-2015)

Résumé

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José María Guelbenzu (Madrid, 1944) place résolument l'individu en tant que sujet pensant au cœur de son oeuvre romanesque. Dans des configurations thématiques récurrentes, ses personnages tourmentés cultivent leur goût de l'introspection et leur exigence de lucidité, menant ainsi une quête existentielle qui permet à l'auteur d'explorer certaines voies de la conscience de soi ou de l'identité : la dialectique corps/esprit ; la pratique de l'autodérision ou de l'ironie ; l'expérience du malheur ou de l'échec. La subjectivité est mise en valeur comme mode d'appréhension du monde, aussi bien dans le champ des relations interpersonnelles, où la sexualité et les relations affectives occupent une place essentielle, que dans celui du rapport à l'espace-temps immédiat ou à un contexte historique marqué par le franquisme. Il s'agit là d'une véritable conception de la littérature, qui implique au niveau de l'énonciation des choix narratifs importants : le récit impersonnel est parsemé de nombreuses traces de subjectivité ; la parole est souvent laissée à l'individu de fiction, via le dialogue et le discours intérieur. Les procédés énonciatifs complexes font naître une véritable ambiguïté, qui pose le problème du statut de l'instance narrative ou du personnage qui semble en assumer la fonction ; de cette façon, Guelbenzu utilise la fragilité des frontières de discours pour mieux laisser la subjectivité imprégner profondément son texte