Mort et pouvoir chez les Allobroges : de l'archéologie à l'histoire
Auteur / Autrice : | Nicolas Drouvot |
Direction : | Colette Jourdain-Annequin |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire ancienne |
Date : | Soutenance en 2007 |
Etablissement(s) : | Université Pierre Mendès France (Grenoble, Isère, France ; 1990-2015) |
Mots clés
Résumé
Dans le monde celtique, le costume a joué le rôle d'une carte d'identité visuelle, permettant de déterminer la position sociale et l'origine d'une personne. Aussi, pour accomplir leur dernier voyage, les morts étaient-ils parés de leurs plus beaux atours, dont il subsiste les parures, et l'armement des nobles. À l'époque romaine, ce sont les tombeaux qui, par leurs dimensions, leurs décors et l'inscription des monuments, vont témoigner de la société mise en scène dans la mort. Dans ''l'espace allobroge'', soit dans un espace défini par les limites de la ciuitas Viennensium du Haut Empire, entre les Alpes, le cours du Haut Rhône et de l'Isère, plusieurs tombes à armes du second âge du Fer, comme par exemple les tombes de Chens-sur-Léman, sur les bords du Léman, de Gruffy en Haute-Savoie, de Rives et de Voreppe sur les terrasses de l'Isère, ainsi que quelques tertres de la fin de l'âge du Bronze ou du premier âge du Fer (les tombes de Saint-Romain-de-Jalionas et de La Côte-Saint-André en Isère), ont été mis au jour, souvent fortuitement, depuis le XIXe siècle. La cité de Vienne a fourni aussi une abondante documentation épigraphique pour les trois premiers siècles de notre ère. Il s'agit ainsi, à travers ces exemples régionaux, de déterminer les manifestations du pouvoir, l'identité des élites en représentation dans la mort, et leur évolution, de l'âge du Fer à l'époque romaine, soit, de l'achéologie des sépultures protohistoriques aux données historiques fournies par les tombeaux romains.