Thèse soutenue

Asclépios/Esculape et Hygie en Gaule et dans les Germanies

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Auteur / Autrice : Grégoire Masson
Direction : Colette Jourdain-Annequin
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance en 2007
Etablissement(s) : Université Pierre Mendès France (Grenoble ; 1990-2015)

Résumé

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Ce travail s'est attaché à définir tous les aspects et réalités de l'implantation, de la réception et des particularités d'Asclépios/Esculape et d'Hygie en Gaule et dans les Germanies. Les inscriptions recensées désignent le dieu-médecin sous son théonyme grec ou latin, mais ne l'accompagnent jamais d'une quelconque épiclèse ''indigène'' ou topique. Le dieu invoqué est donc bien l'Asclépios/Esculape gréco-romain, parfois associé à d'autres divinités, mais romaines, dans les Germanies. Sa fille Hygie apparaît, elle aussi, sur les inscriptions. Seize hommes ou femmes, en Gaule et dans les Germanies, sont porteurs de théophores basés sur le théonyme Asclépios et dix-sept sur le théonyme Hygie. La recension des sources iconographiques a conduit à la réalisation d'un corpus iconographique totalement inédit. Pour Asclépios/Esculape, c'est un ensemble de soixante-quatorze monuments et objets qui est relevé ; pour Hygie, de cinquante-et-un monuments et objets. La réalisation d'une cartographie thématique détaillée, basée sur l'ensemble des témoignages, définit une géographie de l'implantation d'Asclépios/ Esculape et d'Hygie en Gaule et dans les Germanies. Comme dans d'autres régions du monde romain, Asclépios/Esculape subissait la ''concurrence'' de divinités exerçant une fonction iatrique. L'étude des rapports entre la médecine en Gaule et ces divinités montre qu'elles étaient connues et honorées par des praticiens et que certains de ces hommes versés dans l'art de guérir croyaient en ''l'efficacité'' du dieu et de sa parèdre en matière de guérison oculaire, comme le démontre, entre autres, la présence conjointe d'Asclépios/Esculape, d'Hygie et de cachets à collyres.