Contribution à l’étude des moustiques anthropophiles de France : le cas particulier de genre Coquillettidia
Auteur / Autrice : | Julien Serandour |
Direction : | Guy Lempérière, Muriel Raveton |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Biologie |
Date : | Soutenance en 2007 |
Etablissement(s) : | Université Joseph Fourier (Grenoble ; 1971-2015) |
Résumé
Les moustiques du genre Coqui//ettidia représentent une nuisance mais sont inefficacement contrôlés, larves vivant fixées aux racines des végétaux en profondeur, à l'abris des traitements. A l'issue d'une vaste étude de terrain, une liste d'indicateurs écologiques caractéristiques des gîtes larvaires à Coqui//ettidia a été dressée pour faciliter leur localisation. La nature des plantes aquatiques et la présence de kairomones (p¬crésol. Acides laurique et heptadécanoïque), le courant, la salinité, la turbidité, la pérennité de la pièce d'eau et son entretien, sont très probablement impliqués dans le choix des gîtes colonisés par ces moustiques. Des tests comportementaux couplés à des analyses chimiques en laboratoire ont permis de déterminer les mécanismes gouvernant la fixation des larves aux racines, dont dépend leur survie. Nous avons mis en évidence l'implication de substances allélochimiques généralistes (glycérol, uracile, thymine, uridine et thymidine) dans la reconnaissance des plantes hôtes par les larves. L' intluence de l'intensité lumineuse, de la teneur en oxygène de l'eau, et de la morphologie des racines sur le comportement de fixation a été démontrée. Enfin une stratégie larvicide adaptée à l'écologie particulière de Coqui//ettidia a été mise au point. Nous avons prouvé que des plantes aquatiques pouvaient acheminer un insecticide systémique, le diméthoate, par voie phloémienne jusqu'aux racines, et libérer des composés toxiques au contact des larves. La fixation est f0l1ement pel1urbée (- 85%), ce qui amplifie l'efficacité de cette stratégie.